Qu’est ce qu’un AttrakDiff ?

Vous vous demandez comment les utilisateurs perçoivent vos interfaces digitales ? Il est peut-être temps de mettre en place un AttrakDiff et de suivre les KPI UX qui en ressortent.

Pour vous guider dans ce projet, nous vous proposons de découvrir la méthodologie qu'a choisi de suivre Norauto.

Pourquoi mettre en place un AttrakDiff ? Pour quel usage ? Comment le mettre en place ? Voici autant de questions auxquelles nous avons répondu lors de notre webinar avec le leader européen de l'entretien automobile.

Qu'est-ce qu'un AttrakDiff ?

Avant toute chose, il peut être pertinent de définir ce qu'est un AttrakDiff. L'AttrakDiff est un test standardisé d’évaluation de l'expérience utilisateur, permettant de comprendre et d’évaluer la perception des utilisateurs sur une interface. Plus précisément, il permet de juger les qualités hédoniques et pragmatiques d'une interface digitale en la testant via un parcours existant et cohérant.

Ce questionnaire est composé de 28 items, répartis en 4 dimensions :

• La qualité pragmatique, qui mesure l’utilisabilité du produit.
• La qualité hédonique-stimulation qui mesure la stimulation générée par le système.
• La qualité hédonique-identité, qui mesure l’identification de l’utilisateur au système.
• L'attractivité globale, qui mesure la valeur globale du système, basée sur les qualités pragmatiques et hédoniques.

L'AttrakDiff est aujourd'hui un questionnaire reconnu dans le domaine de la recherche utilisateur et son utilisation grandit au fur et à mesure du temps.

Pourquoi mettre en place un AttrakDiff ?

Mais alors, pourquoi mettre en place un tel questionnaire ? Bien évidemment, comme défini au préalable, un test AttrakDiff a comme but premier l'évaluation UX d'une interface. En interrogeant les utilisateurs, il permet alors de mettre ces derniers au centre de la conception des produits digitaux.

Par ailleurs, faire le choix de l'Attrakdiff, c'est faire le choix d'opter pour un test reconnu, et basé sur des connaissances scientifiques. En effet, ce test standardisé, théorisé par l'équipe du chercheur Hassenzahl, fournit des KPIs UX robustes que peuvent utiliser les chercheurs dans leurs travaux.

Etant fiables et standardisés, ces KPIs peuvent être comparés et permettre un suivi dans le temps. Par exemple, il est possible de réaliser des benchmarks sur la concurrence, ou bien d'étudier la variation de la perception utilisateur d'une interface au cours du temps, à condition, bien sûr, de tester le même parcours.

Pour revenir à l'exemple de Norauto, le géant de l'entretien automobile a décidé de mettre en place un AttrakDiff pour deux raisons :

• Posséder des KPIs UX pour piloter et suivre leurs activités UX.
• Evaluer la perception qu'ont les utilisateurs des outils digitaux Norauto.

AttrakDiff issu de la plateforme Testapic

Comment mettre en place un AttrakDiff ?

Choix du questionnaire

La mise en place de l'AttrakDiff peut se faire sous plusieurs formes. Tout d'abord, il faut choisir la version du test à utiliser. Bien que connu sous sa version originelle de 28 items, il existe une variante plus courte de 10 éléments.

La version abrégée permet ainsi de réduire le temps de complétion. En effet, un temps plus court pour remplir un questionnaire incite généralement les répondants à le compléter. Il revient donc à chacun de juger s'il est préférable de faciliter la réalisation du questionnaire (et donc d'augmenter mécaniquement le nombre de répondant) ou de collecter des données en plus grande quantité et donc plus robustes.

Dans son cas, notre partenaire Norauto a choisi de créer sa propre version de l'AttrakDiff en proposant une version hybride de 15 items. Ce choix était motivé par la volonté de rendre le temps de complétion court (moins de 3 minutes) et de s'adapter à la population cible.

Cette solution n'est évidemment envisageable que lorsque vous possédez les ressources UX nécessaires en interne. De manière générale, il n'est pas recommandé de créer son propre AttrakDiff.

Support de diffusion

Pour ce qui est du support de diffusion il existe plusieurs options. Il est ainsi possible de passer par un formulaire en ligne comme Google form ou bien Monkey survey. Cependant, cela nécessite de pouvoir accéder à un panel de répondants conséquent et qualitatif. De plus, les questionnaires devront être suffisamment intéressants ou récompensés pour que les utilisateurs daignent y répondre.

L'autre possibilité est de passer par une solution comme Testapic vous permettant d'utiliser un modèle d'AttrakDiff natif sur la plateforme, et de collecter vos retours utilisateurs en quelques heures seulement.

Dernière option à laquelle avait pensé Norauto : faire passer les tests sur papier. Problème, bien que plus engageant, le format papier nécessite une retranscription des résultats au format numérique pour le traitement des données.

Lancement d'un test standardisé avec Testapic

Traitement de la donnée

Afin de mettre en place des KPI UX compréhensibles de tous, il vous faudra d'abord uniformiser vos données avant de les analyser. Plusieurs logiciels existent pour cela ; Norauto a par exemple opté pour R-studio pour l'encodage des données collectées, leur traitement statistique et la visualisation de ces dernières.

En passant par une solution SaaS comme Testapic, vous aurez automatiquement et directement accès à un graphique AttrakDiff ainsi qu'aux données brutes de votre test. En revanche, ces données nécessiteront un retravail si vous souhaitez les intégrer dans un document de DataViz.

KPIs UX : Pour quel usage ?

La principale utilité des KPIs reste de pouvoir partager les résultats de vos actions UX/UI avec l'ensemble de vos collaborateurs. Ils permettent ainsi de suivre les performances de vos projets en matière d'expérience utilisateur en prenant comme KPI clef la perception qu'ont les utilisateurs de votre interface.

Ce suivi de KPI peut alors se révéler très utile au moment de justifier des demandes de développement ou encore un budget supplémentaire pour votre service UX ou UI.

Contrairement à un graphique AttrakDiff (par moment compliqué à appréhender pour des non-experts de l'UX), des KPIs intégrés dans un document de DataViz permettent de vulgariser et d'expliquer des résultats à n'importe quel interlocuteur, sans qu'il ait besoin de connaissances UX.

Exemple de DataViz

Nos conseils et bonnes pratiques

Pour clore cet article, nous vous proposons de conclure sur une liste de bonnes pratiques à suivre lors de la mise en place de KPIs UX à l'aide d'un Attrakdiff. Notre premier conseil serait ainsi de choisir un format éprouvé de l'AttrakDiff (contrairement à ce qu'a fait Norauto). Cela évite en effet de suivre une méthodologie erronée, et vous assure une qualité dans vos résultats.

De plus, nous vous encourageons d'opter pour le format court du questionnaire standardisé, si vous rencontrez des difficultés avec la complétion de ce dernier (Le plus simple restant de passer par une solution dédiée). Il est préférable d'avoir une vue partielle de ce que perçoivent vos utilisateurs plutôt que rien du tout.

De même, afin d’augmenter votre taux de complétion, n’hésitez pas à récompenser vos utilisateurs. Ces derniers seront plus enclins à répondre à vos questions s’ils gagnent quelque chose derrière. Toujours dans l’idée de maximiser le taux de réponse, une bonne pratique donnée par Norauto est de rendre les questions optionnelles afin de favoriser la qualité des retours utilisateurs.

Bien entendu, le plus simple et le plus rapide pour collecter de la donnée de qualité en masse reste de passer par une solution spécialisée dans le domaine et possédant un large panel d’utilisateur.

Enfin, facilitez le partage de résultats en passant par des graphiques simples à appréhender. Les graphiques d'AttrakDiff peuvent être parfois compliqués à comprendre pour les non-experts, nous vous suggérons donc de passer par de la DataViz comme ce qu'a pu faire Norauto.

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